Un agriculteur allemand nous a expliqué que le sarrasin est une culture très capricieuse. Elle n’aime pas la chaleur extrême, ce qui fait que la moitié de l’Europe peut être immédiatement barrée. Elle n’aime pas non plus l’humidité – elle pourrira immédiatement, c’est-à-dire qu’une autre moitié de l’Europe disparaîtra. Et les vents causent encore plus de dégâts.
Cette culture aime tout simplement les terres noires et riches, qui sont une richesse en soi : elles ont tellement besoin de nutriments qu’elles aspirent presque tout du sol. Par conséquent, après le sarrasin, la terre a besoin de repos.
Mais ce n’est pas tout
La principale raison pour laquelle le sarrasin n’est pas répandu en Europe est que cette culture ne réagit pas aux engrais.
Si le blé est fertilisé, il donnera un rendement plusieurs fois supérieur. J’ai du blé sur ma parcelle – tout recouvert d’engrais
Mais le sarrasin n’est pas du tout sensible aux engrais. Dans tous les cas, cela donnera le même poids, même si vous remplissez tout le champ d’engrais. En Europe, un agriculteur récolte 10 à 12 centimes de sarrasin, puis la terre a besoin de repos, et le blé – environ 90 centimes par hectare, parfois plus.
Et cette différence est de 8 fois !
De plus, le sarrasin ne peut pas être protégé avec des pesticides et des herbicides – il en mourra seulement plus rapidement que les mauvaises herbes.
Le génie génétique, considéré comme le sauveur de l’agriculture dans l’Union européenne, ne peut rien non plus avec le sarrasin, car il reste toujours à l’abri de l’ajout de génomes tiers. Il ne peut pas être rendu résistant aux pesticides, il ne peut pas être protégé de la chaleur, de l’humidité, du vent et des parasites.
Après les changements, les variétés ne germent tout simplement pas !
Et le collecter n’est pas non plus si facile, car cela nécessite une moissonneuse-batteuse spéciale, la vitesse doit être plusieurs fois supérieure à celle du blé, car le sarrasin n’a pas d’épi, les mécanismes sont plus complexes.
C’est aussi amusant à traiter. Il nécessite tellement d’opérations différentes que le blé peut être qualifié de don des dieux par rapport au sarrasin. Mais le sarrasin doit être séché, séché, mélangé, aéré et frit.
Il devient ainsi clair que le sarrasin est absolument impropre à la culture en Europe. C’est pour cela qu’ils n’en cultivent pas, parce que l’agriculture européenne n’en a pas les moyens. Personne en Europe n’achètera de sarrasin à un prix 7 à 8 fois supérieur à celui du blé.
C’est pourquoi les citoyens de notre pays mangent ce que les citoyens européens ne peuvent pas se permettre.