Lorsque les mots “papier” et “art” apparaissent dans la même phrase, on imagine le plus souvent des collages ou des origamis. Cependant, il existe une autre direction peu connue – le quilling. Les œuvres de cette technique sont créées sur un plan uniquement à l’aide d’étroites bandes de papier et de colle. L’illustratrice et artiste papier Yulia Brodskaya, qui utilise ces matériaux simples pour créer des portraits uniques et véritablement picturaux, a expliqué à Arthive les subtilités et les subtilités de son travail.
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Elle a commencé sa carrière comme graphiste et illustratrice, mais très vite elle a décidé d’abandonner l’infographie et de se consacrer entièrement à l’art papier. Sa technique diffère du quilling traditionnel car elle utilise souvent plusieurs formes de base. Le travail de Julia ressemble plus à du dessin avec du papier. Pendant ses années étudiantes, elle a travaillé avec de nombreux matériaux différents, mais ni la peinture ni les crayons ne l’ont autant inspirée : « C’est vraiment le mien, et je ne m’en lasse pas. Lorsque vous trouvez quelque chose que vous aimez, vous le ressentez immédiatement.
Travailler avec du papier est un processus assez laborieux qui prend beaucoup de temps. Julia lui consacre environ 5 à 7 heures par jour. Pour chaque œuvre, elle dessine à l’avance des croquis détaillés pour avoir une idée précise de l’apparence de la toile finie. L’une des difficultés de ce travail est que les bandes de papier déjà fixées sont difficiles à retirer ou à remplacer sans endommager le support. Une autre épreuve difficile, selon Julia, est la recherche des bonnes couleurs et nuances. Mais le principal problème est le temps : « Le travail prend beaucoup de temps. J’ai tellement d’idées et ça me frustre de ne pas pouvoir les concrétiser assez vite. De plus, je me lasse parfois de travailler au milieu du processus, auquel cas je fais une pause pour le regarder d’un œil neuf plus tard.
Selon Yulia, tout le monde peut faire du quilling, mais le résultat ne dépend pas seulement d’une pratique constante : « Je n’ai jamais étudié cette technique, j’ai juste coupé des bandes de papier et j’ai commencé à créer mon travail. Il ne s’agit pas de technique, mais de couleurs, de composition et de temps consacré à la création de l’œuvre. Ce sont des compétences artistiques universelles, et le papier n’est qu’un matériau que vous choisissez. Je passe de longues heures au travail car j’aime beaucoup ça, sans me fixer pour objectif de pratiquer. La technique et le style évoluent avec le temps.”
Selon la complexité, la taille et le niveau de détail, un travail prend Yulia de quelques jours à quelques semaines. Sur son site Internet, elle écrit : « Quand je travaille sur une grande pièce complexe (comme des portraits), j’essaie de me distraire avec des livres audio, de la musique, des films en arrière-plan. Je fais cela pour étouffer les pensées qui doivent être évitées, telles que “Il n’y aura pas de fin à cela” ou “Les choses avancent trop lentement”. Ainsi, lorsqu’on me demande combien de temps a duré le travail, je réponds généralement : « Heureusement, je ne sais pas
Selon Yulia, au début, la création de portraits lui a causé quelques difficultés, car il n’est pas facile de faire ressembler les personnages à de vraies personnes. En regardant ses œuvres étonnantes, c’est assez difficile à croire, car même en utilisant des couleurs inhabituelles à première vue, Yulia crée des portraits vraiment vivants remplis d’émotions. La plupart de ses personnages sont le fruit de l’imagination, même si parfois elle représente de vraies personnes, mais elle propose une nouvelle histoire pour chacun d’eux. Les portraits de Julia sont principalement dédiés aux personnes âgées : « Je suis fascinée par la façon dont la vie d’une personne s’écrit sur son visage. Je cherche des façons inhabituelles de représenter dignement les personnes âgées en les représentant avec des couleurs vives. De plus, le papier est un excellent matériau pour créer des plis.
Certains des portraits de Julia rappellent les peintures de Vincent van Gogh, cependant, selon elle, elle n’a jamais utilisé les peintures du grand Hollandais comme source d’inspiration. Julia appelle Gustav Klimt son artiste préféré. De plus, elle se passionne désormais sérieusement pour l’art traditionnel japonais.